Divorce et patrimoine : comment protéger vos actifs et optimiser le partage

Couple en instance de divorce discutant du partage de leur patrimoine avec documents financiers et maison miniature
Adrien PUYO, gérant de ALAIA Patrimoine, cabinet gestion de patrimoine à Bordeaux
par Adrien Puyo
12 Dec
   En France, 1 mariage sur 2 se termine par un divorce. Le partage du patrimoine représente souvent l'enjeu financier le plus complexe de la procédure. Selon votre régime matrimonial, vous pouvez perdre jusqu'à 50% de vos actifs, y compris votre entreprise. Trois leviers permettent de protéger ses actifs : anticiper avec un changement de régime (délai 2 ans), identifier rigoureusement ses biens propres, et structurer intelligemment la prestation compensatoire. Pour les chefs d'entreprise, le pacte Dutreil et la holding patrimoniale constituent des boucliers essentiels.  

Un divorce bouleverse votre vie personnelle, mais aussi votre situation patrimoniale. Entre la résidence principale, les placements financiers, l'entreprise familiale et les contrats d'assurance-vie, chaque actif doit être analysé pour éviter un partage déséquilibré. Que vous soyez marié sous le régime de la communauté ou en séparation de biens, les règles de partage des biens varient considérablement.

Chez ALAIA Patrimoine, cabinet de gestion de patrimoine à Bordeaux dirigé par Adrien Puyo, nous accompagnons régulièrement des clients dans cette période délicate. Notre mission : vous aider à protéger vos intérêts financiers tout en préparant sereinement votre avenir patrimonial post-divorce.

Cet article vous présente les stratégies concrètes pour protéger vos actifs, optimiser le partage et éviter les erreurs coûteuses lors d'une séparation.

Divorce et régime matrimonial : ce qui change tout

Le régime matrimonial détermine à 80% l'issue financière de votre divorce. C'est la première question à se poser avant d'entamer toute démarche.

Communauté réduite aux acquêts : le régime par défaut

Si vous vous êtes marié sans contrat de mariage, vous êtes automatiquement sous le régime de la communauté réduite aux acquêts. Ce régime implique que tous les biens acquis pendant le mariage (immobilier, placements, meubles) appartiennent aux deux époux à parts égales, quelle que soit la contribution financière de chacun.

Exemple concret : Marie et Thomas ont acheté leur maison 400 000 € en 2018. Thomas a financé 80% de l'apport grâce à un héritage, mais sans contrat de mariage, la maison reste un bien commun. Au divorce, chacun récupère 200 000 €, même si Thomas a davantage contribué.

Type de bienStatutPartage
Acquis avant mariageBien propreNon partagé
Acquis pendant mariageBien commun50/50
Héritage ou donationBien propreNon partagé
Revenus du travailBien commun50/50

Les biens propres (héritage, donations, biens acquis avant le mariage) restent la propriété exclusive de chaque époux. Attention toutefois : si vous avez utilisé des fonds communs pour rénover un bien propre, une récompense pourra être due à la communauté au moment du partage.

Séparation de biens : protection maximale mais pas absolue

Le régime de la séparation de biens offre une protection patrimoniale forte. Chaque époux conserve la propriété exclusive de ses biens, avant et pendant le mariage. C'est le régime privilégié par les chefs d'entreprise, les professions libérales et les personnes disposant d'un patrimoine initial important.

Avantages :

  • Protection contre les dettes professionnelles du conjoint
  • Pas de partage du patrimoine au divorce
  • Autonomie financière totale

Limites à connaître :

  • Les biens acquis en indivision (50/50) restent à partager
  • La prestation compensatoire peut rééquilibrer les situations
  • Les donations entre époux peuvent créer des droits

Cas pratique : Sophie, médecin, et Laurent, entrepreneur, se sont mariés en séparation de biens. Sophie a acheté seule un appartement locatif à Bordeaux pour 350 000 €. Au divorce, Laurent n'a aucun droit sur ce bien. En revanche, leur résidence principale achetée à deux devra être partagée ou rachetée par l'un des conjoints.

Participation aux acquêts et communauté universelle : cas spécifiques

La participation aux acquêts fonctionne comme une séparation de biens pendant le mariage, mais au divorce, chaque époux a droit à la moitié de l'enrichissement de l'autre. Ce régime hybride reste rare mais peut s'avérer équitable dans certaines configurations.

La communauté universelle met tous les biens en commun (avant, pendant et après le mariage), avec souvent une clause d'attribution intégrale au survivant. En cas de divorce, c'est le partage le plus étendu : 50/50 sur l'intégralité du patrimoine.

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Protéger ses actifs avant et pendant la procédure de divorce

Anticiper reste la meilleure stratégie pour protéger son patrimoine lors d'un divorce. Plusieurs outils juridiques existent, mais leur efficacité dépend du timing.

Le changement de régime matrimonial : délais et conditions

Vous pouvez modifier votre régime matrimonial à tout moment pendant le mariage, sous réserve de respecter un délai de 2 ans minimum depuis le mariage ou le dernier changement. Cette démarche nécessite l'intervention d'un notaire et, dans certains cas, l'autorisation du tribunal judiciaire.

Étapes clés :

  1. Consultation notariale et rédaction du nouveau contrat
  2. Information des enfants majeurs (droit d'opposition)
  3. Publication dans un journal d'annonces légales
  4. Homologation par le tribunal si opposition d'un enfant ou créancier

Coût indicatif : entre 1 500 € et 3 000 € selon la complexité du dossier.

Attention : Un changement de régime réalisé en prévision d'un divorce peut être contesté pour fraude si l'intention de divorcer est prouvée. Les tribunaux examinent attentivement le contexte et la chronologie.

La donation entre époux : révocable ou irrévocable ?

La donation entre époux (aussi appelée donation au dernier vivant) peut renforcer les droits du conjoint survivant, mais elle est révocable à tout moment sans que le bénéficiaire en soit informé. En cas de divorce, cette donation devient caduque automatiquement.

Les donations irrévocables pendant le mariage (par exemple, donation d'un bien immobilier) restent acquises même après le divorce. Elles peuvent donc créer un déséquilibre patrimonial difficile à rattraper. Un conseil patrimonial avant toute donation est indispensable.

Les biens propres : comment les identifier et les prouver

La qualification d'un bien en bien propre vous protège du partage. Mais encore faut-il pouvoir le prouver. La charge de la preuve incombe à celui qui revendique le caractère propre du bien.

Documents à conserver précieusement :

  • Actes notariés de donation ou succession
  • Contrat de mariage mentionnant les biens propres
  • Relevés bancaires prouvant l'origine des fonds (héritage, vente d'un bien propre)
  • Déclarations fiscales (IFI, succession)

Exemple : Jean hérite de 200 000 € de ses parents en 2020. Il dépose ces fonds sur un compte joint avec sa femme et les mélange aux revenus communs. Deux ans plus tard, au divorce, il ne pourra plus prouver que ces 200 000 € constituent un bien propre. L'argent sera considéré comme commun et partagé par moitié.

Bonne pratique : Ouvrez un compte bancaire séparé pour vos biens propres et documentez chaque mouvement de fonds.

Attention aux donations déguisées et aux fraudes

Transférer des actifs à un proche, vider les comptes bancaires ou sous-évaluer son entreprise : ces manœuvres constituent des donations déguisées ou des fraudes que les tribunaux sanctionnent sévèrement.

L'article 1477 du Code civil permet au conjoint lésé de demander la réintégration dans la masse partageable de tous les biens dissimulés. Le juge peut également prononcer des dommages et intérêts en cas de preuve de fraude intentionnelle.

Divorce et patrimoine professionnel : protéger son entreprise

Pour les chefs d'entreprise et les professions libérales, le divorce peut menacer la pérennité de l'activité professionnelle. Des outils spécifiques permettent d'isoler l'entreprise du partage matrimonial.

Le pacte Dutreil et la clause d'agrément

Le pacte Dutreil n'est pas seulement un outil de transmission successorale. En présence d'un engagement collectif de conservation des titres, le conjoint ne peut pas exiger le partage des parts sociales pendant la durée du pacte (minimum 2 ans pour l'engagement collectif + 4 ans pour l'engagement individuel).

La clause d'agrément, présente dans la plupart des statuts de sociétés, empêche le conjoint non associé de devenir actionnaire sans l'accord des autres associés. En cas de refus d'agrément, les associés doivent racheter les parts à leur valeur réelle.

Cas concret : Marc détient 60% d'une SARL valorisée 1 million d'euros, soit 600 000 € de parts. Il est marié sous le régime de la communauté. Au divorce, son ex-épouse pourrait théoriquement revendiquer 300 000 € (50% de 600 000 €). Grâce à la clause d'agrément, les associés refusent son entrée au capital. Marc doit alors racheter sa moitié en lui versant une soulte de 300 000 €, préservant ainsi la gouvernance de l'entreprise.

OutilEffetDélai
Pacte DutreilBlocage titres6 ans min
Clause agrémentContrôle entréeImmédiat
HoldingIsolation actifsSelon montage

Holding patrimoniale : isoler l'activité professionnelle

La création d'une holding patrimoniale permet de séparer juridiquement votre patrimoine professionnel de vos actifs personnels. En détenant les parts de votre société d'exploitation via une holding, vous limitez l'exposition de votre outil de travail en cas de divorce.

Structure type :

  • Vous détenez 100% de la holding (bien propre si créée avant le mariage ou avec des fonds propres)
  • La holding détient les parts de la société d'exploitation
  • Les dividendes remontent vers la holding, où ils peuvent être réinvestis

Cette architecture complexifie le partage car le conjoint ne peut revendiquer des droits que sur la holding elle-même, pas directement sur l'entreprise opérationnelle.

Valorisation de l'entreprise : enjeu majeur du partage

La valorisation de votre entreprise constitue souvent le principal point de friction lors d'un divorce. Plusieurs méthodes coexistent (patrimoniale, DCF, multiples de résultats), et l'écart peut atteindre 30% à 50% selon l'approche retenue.

Conseil : Faites réaliser une évaluation contradictoire par un expert-comptable ou un commissaire aux comptes indépendant avant d'entamer les négociations. Cela évite les contestations ultérieures et accélère la procédure.

Optimiser le partage des biens : stratégies patrimoniales

Au-delà de la protection, plusieurs leviers permettent d'optimiser le partage des biens pour préserver vos intérêts financiers à long terme.

Prestation compensatoire : capital ou rente ?

La prestation compensatoire vise à compenser la disparité de niveau de vie créée par le divorce. Elle peut prendre la forme d'un capital (en une ou plusieurs fois) ou, plus rarement, d'une rente viagère.

Avantages du capital :

  • Rupture financière nette et définitive
  • Déductible fiscalement sur 12 mois (dans la limite de 30 500 €/an)
  • Pas de revalorisation ni d'indexation

Avantages de la rente :

  • Étalement de la charge financière
  • Déductible intégralement des revenus imposables chaque année
  • Révisable en cas de changement de situation

Exemple : Sophie, avocate, gagne 120 000 €/an. Son mari, resté au foyer pour élever leurs enfants, n'a aucun revenu. Le tribunal fixe une prestation compensatoire de 150 000 €. Sophie peut verser cette somme en trois fois sur trois ans (50 000 €/an déductibles fiscalement) ou négocier une rente mensuelle de 2 000 € à vie.

Attribution préférentielle : conserver la résidence ou l'entreprise

L'attribution préférentielle permet à l'un des époux de se voir attribuer un bien (résidence principale, entreprise, parts sociales) en priorité, moyennant le versement d'une soulte à l'autre conjoint.

Critères d'attribution :

  • Intérêt familial (présence d'enfants dans la résidence)
  • Intérêt professionnel (maintien de l'activité)
  • Capacités financières à assumer la soulte

Cette solution évite la vente forcée de biens à forte valeur affective ou stratégique, mais nécessite une capacité de financement solide.

Soulte et fiscalité : droits de partage à 2,5%

Le versement d'une soulte (somme versée pour compenser un partage inégal) est soumis aux droits de partage au taux de 2,5%. Cette fiscalité s'applique sur la valeur des biens partagés, pas uniquement sur le montant de la soulte.

Calcul simplifié : Si vous rachetez la moitié de la résidence principale valorisée 400 000 €, vous versez une soulte de 200 000 € à votre ex-conjoint. Les droits de partage portent sur 400 000 €, soit 10 000 € à régler au fisc (2,5% × 400 000 €).

Astuce fiscale : En cas de divorce par consentement mutuel, vous pouvez demander le report du paiement des droits de partage si vous ne disposez pas de liquidités suffisantes. L'administration fiscale accorde généralement ce report sur présentation d'un plan de financement.

Racheter l'ex-conjoint sans se sur-endetter

Racheter les droits de votre ex-conjoint sur la résidence principale ou d'autres actifs nécessite souvent de recourir à un crédit immobilier ou un prêt personnel. Les banques sont aujourd'hui vigilantes sur le taux d'endettement (maximum 35% des revenus, charges comprises).

Solutions alternatives :

  • Mobiliser votre assurance-vie en rachat partiel (attention à la fiscalité)
  • Vendre d'autres actifs (SCPI, portefeuille titres) pour dégager de la trésorerie
  • Négocier un échéancier de paiement pluriannuel avec votre ex-conjoint
  • Faire racheter la soulte par un membre de votre famille (donation déguisée à surveiller)

Exemple : Claire souhaite conserver la maison familiale valorisée 500 000 €, avec un crédit restant de 100 000 €. Elle doit racheter la moitié de la valeur nette (200 000 €). En mobilisant 80 000 € de son assurance-vie et en contractant un prêt de 120 000 € sur 15 ans, elle conserve sa résidence sans compromettre son équilibre budgétaire.

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Divorce et fiscalité patrimoniale : IFI, succession, donations

Le divorce entraîne des conséquences fiscales souvent sous-estimées qui peuvent alourdir considérablement la facture finale.

Impact du divorce sur l'IFI et le calcul du patrimoine

Si vous étiez soumis à l'IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) pendant le mariage, le divorce modifie radicalement votre situation. Vous déclarez désormais séparément, avec un seuil d'imposition à 1,3 million d'euros par foyer fiscal.

Cas pratique : Un couple possède un patrimoine immobilier de 2,5 millions d'euros et payait 10 500 € d'IFI par an. Après divorce, chacun récupère 1,25 million d'euros. Résultat : aucun des deux n'est plus imposable à l'IFI (seuil non atteint). Économie fiscale annuelle : 10 500 €.

Cette stratégie involontaire peut aussi jouer en défaveur : si l'un des conjoints récupère plus de 1,3 million d'euros d'actifs immobiliers, il redevient imposable seul.

Donations aux enfants post-divorce : stratégie gagnante

Le divorce ouvre une nouvelle période favorable pour les donations aux enfants. Chaque parent retrouve un abattement personnel de 100 000 € par enfant, renouvelable tous les 15 ans.

Optimisation : Si vous avez deux enfants et récupérez 400 000 € de liquidités lors du divorce, vous pouvez leur donner immédiatement 200 000 € (100 000 € par enfant) en totale franchise fiscale. Votre ex-conjoint peut faire de même de son côté.

Cette stratégie permet de :

  • Réduire votre base IFI si vous étiez imposable
  • Transmettre de votre vivant sans droits de donation
  • Anticiper votre succession

Clause bénéficiaire assurance-vie : à modifier impérativement

L'assurance-vie échappe en principe au partage lors du divorce si vous étiez le souscripteur unique du contrat. Mais attention : si votre ex-conjoint figure comme bénéficiaire en cas de décès, cette clause reste valable après le divorce (sauf mention contraire dans la convention de divorce).

Action prioritaire : Modifiez immédiatement la clause bénéficiaire de tous vos contrats d'assurance-vie auprès de vos assureurs. Vous pouvez désigner vos enfants, vos parents, ou toute autre personne de votre choix.

Formulaire type :
"Je désigne comme bénéficiaires de mon contrat n° XXXXX : mes enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, à parts égales."

ActifPartageFiscalité
Résidence principaleOui (communauté)Droits 2,5%
Assurance-vieNon (propre)Aucune
PEAOui (communauté)Droits 2,5%
HéritageNon (propre)Aucune

Les erreurs patrimoniales à éviter lors d'un divorce

Certaines décisions prises sous le coup de l'émotion ou par méconnaissance peuvent avoir des conséquences financières désastreuses à long terme.

Vendre en urgence son bien immobilier

La vente précipitée de la résidence principale ou d'un bien locatif représente l'erreur la plus fréquente. Sous la pression du divorce, nombreux sont ceux qui bradent leur patrimoine immobilier avec une décote pouvant atteindre 15% à 20% du prix de marché.

Alternatives à la vente immédiate :

  • Indivision post-communautaire : Conserver le bien en indivision temporaire (maximum 5 ans) en attendant une meilleure conjoncture
  • Attribution avec soulte différée : L'un rachète l'autre avec un échéancier de paiement
  • Location temporaire : Mettre le bien en location et se partager les loyers en attendant une décision définitive

Chiffres : Sur le marché bordelais, la différence entre une vente urgente et une vente au prix juste peut représenter 40 000 € à 60 000 € sur un bien de 400 000 €.

Négliger la valorisation des stock-options et actifs professionnels

Les stock-options, BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateur d'Entreprise), actions gratuites ou encore les comptes courants d'associés constituent des actifs patrimoniaux à part entière. Leur valorisation complexe conduit souvent à des oublis ou sous-évaluations.

Attention particulière pour :

  • Les stock-options non encore exerçables (valorisation à la date du jugement)
  • Les BSPCE de start-ups (valorisation délicate mais pas nulle)
  • Les comptes courants bloqués d'associés (créance certaine sur l'entreprise)
  • Les droits à la retraite complémentaire (prestation compensatoire calculée en tenant compte)

Un expert-comptable spécialisé en évaluation d'entreprise peut éviter des erreurs à plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Accepter un partage déséquilibré par méconnaissance

La complexité des règles de partage conduit fréquemment à des accords déséquilibrés, souvent au détriment du conjoint le moins informé ou le plus pressé d'en finir.

Points de vigilance :

  • Vérifier que tous les actifs (y compris cachés ou oubliés) sont bien inventoriés
  • Exiger une évaluation contradictoire des biens complexes (entreprise, œuvres d'art, fonds de commerce)
  • Ne pas confondre valeur sentimentale et valeur vénale
  • Anticiper les frais de partage (notaire, droits d'enregistrement, expert)
⚠️ Erreur fréquente
   Accepter de conserver la résidence principale lourdement endettée (crédit restant de 300 000 € pour une valeur de 350 000 €) pendant que l'ex-conjoint récupère 200 000 € de liquidités. L'équité apparente cache un déséquilibre réel : l'un supporte seul le poids de la dette et les charges du bien, l'autre dispose de liquidités immédiatement réinvestissables.  

L'accompagnement patrimonial pendant un divorce

Face à la complexité juridique, fiscale et financière d'un divorce, l'intervention d'un conseiller en gestion de patrimoine peut faire la différence entre un partage équitable et une catastrophe patrimoniale.

Quand consulter un conseiller en gestion de patrimoine ?

Idéalement, consultez avant même d'annoncer votre intention de divorcer si vous anticipez une séparation. Cela vous permet de :

  • Faire un état des lieux exhaustif de votre patrimoine
  • Identifier vos biens propres et réunir les justificatifs
  • Anticiper les conséquences fiscales
  • Préparer votre stratégie de partage

Situations nécessitant impérativement un CGP :

  • Patrimoine supérieur à 500 000 €
  • Présence d'une entreprise ou de parts sociales
  • Patrimoine immobilier complexe (plusieurs biens, SCI)
  • Actifs internationaux (biens à l'étranger, comptes offshore)
  • Conflits sur la valorisation des biens

Le rôle complémentaire de l'avocat et du CGP

L'avocat assure la défense de vos intérêts juridiques et négocie les modalités du divorce (garde des enfants, prestation compensatoire, partage). Le conseiller en gestion de patrimoine apporte l'expertise financière et fiscale pour optimiser les décisions patrimoniales.

Répartition des rôles :

  • Avocat : Procédure de divorce, négociation convention, représentation devant le juge
  • CGP : Inventaire patrimoine, valorisation actifs, optimisation fiscale, restructuration post-divorce
  • Notaire : Liquidation du régime matrimonial, partage des biens, rédaction actes

Cette trinité professionnelle garantit un accompagnement complet et cohérent.

ALAIA Patrimoine : expertise divorce et patrimoine à Bordeaux

Chez ALAIA Patrimoine, nous accompagnons régulièrement nos clients dans cette période de transition patrimoniale. Notre approche repose sur trois piliers :

  1. Analyse patrimoniale exhaustive : Nous identifions tous vos actifs (y compris ceux souvent oubliés comme les comptes courants d'associés ou les contrats d'assurance-vie anciens) et réunissons les justificatifs de biens propres.
  2. Simulation de scénarios : Nous modélisons plusieurs hypothèses de partage pour visualiser l'impact financier à court, moyen et long terme. Cela facilite les négociations avec votre ex-conjoint et votre avocat.
  3. Restructuration post-divorce : Une fois le divorce prononcé, nous vous aidons à réorganiser votre patrimoine de manière optimale : arbitrages, investissements, préparation de la transmission à vos enfants.

Notre cabinet, basé à Bordeaux, intervient partout en France avec une expertise particulière sur le Sud-Ouest. En tant que cabinet indépendant, nous ne commercialisons que les solutions réellement adaptées à votre situation.

PhaseActions CGPBénéfice
Avant divorceInventaire completPréparation solide
Pendant procédureSimulations partageDécision éclairée
Après divorceRestructurationNouveau départ

Conclusion : anticipation et accompagnement, les clés d'un divorce serein

Le divorce reste une épreuve émotionnelle intense, mais il ne doit pas devenir une catastrophe patrimoniale. Les outils juridiques existent pour protéger vos actifs et garantir un partage équitable, à condition de les activer au bon moment et avec les bons conseils.

Retenez ces trois principes fondamentaux :

  1. Anticipez : Un changement de régime matrimonial, la constitution de preuves sur vos biens propres, ou la structuration de votre patrimoine professionnel se préparent bien avant l'annonce du divorce.
  2. Documentez : Conservez tous les justificatifs (actes de donation, relevés bancaires, contrats) qui prouveront le caractère propre de vos biens. Sans preuve, tout bien sera présumé commun et partageable.
  3. Faites-vous accompagner : L'expertise combinée d'un avocat, d'un conseiller en gestion de patrimoine et d'un notaire vous garantit de prendre les bonnes décisions au bon moment, sans céder à la pression ou à l'émotion.

Chez ALAIA Patrimoine, nous avons développé une expertise spécifique sur les problématiques de divorce et patrimoine. Notre mission : vous aider à traverser cette période en protégeant vos intérêts financiers et en préparant sereinement votre avenir patrimonial. Cabinet de gestion de patrimoine à Bordeaux depuis 2015, nous intervenons partout en France pour accompagner nos clients dans leurs décisions patrimoniales stratégiques.

N'attendez pas que la situation se dégrade pour agir. Un bilan patrimonial avant ou pendant votre divorce peut vous faire économiser des dizaines de milliers d'euros et vous éviter des erreurs irréparables.

 Adrien Puyo - ALAIA Patrimoine
 
Adrien Puyo
 
Fondateur – ALAIA Patrimoine
 
   Accompagnement patrimonial sur-mesure partout en France, spécialisation Sud-Ouest depuis 2015.  
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Je recommande à 100 % les conseils et services d'Adrien. Il a su s'adapter à nous et nous trouver la meilleure solution d'investissement. C'est quelqu'un de très professionnel et disponible.
Pauline M.
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Février 2025
Je travaille depuis 2 ans avec Adrien, et tout s'est toujours bien déroulé. Il est facile d'aborder les différents sujets, trouver la meilleure solution selon les besoins du moment. J'ai été (et je le suis toujours) accompagné avec succès sur différents produits immobilier, retraite, prévoyance, placements, défiscalisation ...
Jérôme C.
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Décembre 2024
Une société qui à répondu à mes attentes. J'ai échangé avec Adrien qui à trouvé des solutions de placements et d'investissements en fonction de mon patrimoine. Les rendez-vous ont toujours été bien préparés en amonts, disponibles et à l'écoute.
Joris P.
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Novembre 2024
Super travail de l'équipe et plus particulièrement à Adrien qui m’accompagne et reste très pédagogue.
Sébastien M.
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Octobre 2024
Très bien conseillée, il est à l’écoute et trouve des solutions adaptées à nos demandes. Disponible et répond rapidement à nos questions.
Claudine M.
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