
Personne n'aime imaginer le pire. Pourtant, la protection du conjoint est l'un des piliers d'une stratégie patrimoniale solide. Que vous soyez marié, pacsé ou en union libre, les conséquences d'un décès prématuré peuvent être dramatiques pour le conjoint survivant : perte brutale de revenus, droits de succession élevés, conflits familiaux, voire obligation de vendre la résidence principale.
Chez ALAIA Patrimoine, cabinet de gestion de patrimoine à Bordeaux, nous accompagnons régulièrement des familles confrontées à ces situations. Et nous constatons que ceux qui ont anticipé traversent l'épreuve avec beaucoup moins de difficultés financières et administratives.
Voici les 6 solutions indispensables pour protéger votre conjoint et sécuriser votre famille, quel que soit votre statut.
La protection du conjoint survivant dépend avant tout de votre situation juridique. Et les différences sont colossales :
Couple marié (communauté réduite aux acquêts - régime par défaut)
Couple pacsé
Union libre (concubinage)
Exemple concret : Un couple en union libre possède une maison de 350 000 € en indivision (50/50). Monsieur décède. Madame doit racheter la part des enfants (175 000 €) ou vendre. Si elle hérite de cette part sans anticipation, elle paiera 105 000 € de droits de succession (60% de 175 000 €). Avec une simple clause bénéficiaire d'assurance-vie, cette somme aurait pu être réduite à zéro.
Sans stratégie patrimoniale, voici ce que risque un conjoint survivant :
La bonne nouvelle ? Toutes ces situations peuvent être sécurisées avec les bons outils, souvent sans coût élevé.
Le statut matrimonial est la première ligne de défense pour protéger son conjoint. Si vous êtes en union libre et que la protection de votre partenaire est une priorité, réfléchissez sérieusement au mariage ou au PACS.
Avantages du mariage pour la protection du conjoint :
Le PACS : exonération fiscale identique, mais nécessite un testament ou une donation pour que le partenaire hérite.
Pour les couples mariés souhaitant une protection maximale du conjoint survivant, la communauté universelle avec clause d'attribution intégrale est l'arme absolue.
Comment ça marche ?
Exemple : Un couple marié sous ce régime possède 600 000 € de patrimoine. Monsieur décède. Madame récupère l'intégralité sans droits de succession. Les enfants ne touchent rien immédiatement, mais hériteront à la succession de Madame.
Attention : ce régime peut poser problème dans les familles recomposées (les enfants d'un premier lit sont écartés jusqu'au décès du second conjoint). Il nécessite un acte notarié et coûte entre 500 € et 1 500 €.
L'assurance décès est le pilier de toute stratégie de protection du conjoint. Elle permet de verser un capital aux bénéficiaires (conjoint, enfants) en cas de décès de l'assuré, garantissant ainsi le maintien du niveau de vie.
Combien prévoir ?La règle générale : 3 à 5 ans de revenus nets du foyer, selon les charges (crédit immobilier, enfants à charge, train de vie).
Exemple : Couple avec 2 enfants, revenus nets de 5 500 €/mois, crédit immobilier de 180 000 € restants.
Coût moyen : Pour un homme de 40 ans non-fumeur, une assurance décès temporaire de 300 000 € sur 20 ans coûte environ 40-60 € par mois. Pour une femme du même âge, plutôt 30-45 €/mois. C'est dérisoire face au risque couvert.
Assurance temporaire décès :
Assurance vie entière :
Dans 90% des cas, une temporaire décès suffit amplement pour protéger le conjoint pendant la période à risque (jusqu'à la retraite et l'autonomie financière des enfants).
L'assurance-vie n'est pas qu'un placement : c'est aussi un formidable outil de protection du conjoint grâce à sa fiscalité hors succession.
En cas de décès, le capital d'assurance-vie est transmis au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) dans la clause bénéficiaire, en dehors de la succession classique et avec une fiscalité ultra-avantageuse.
Exemple de clause optimale pour protéger le conjoint :"Mon conjoint [Nom, Prénom, date de naissance], à défaut mes enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, par parts égales, à défaut mes héritiers."
Cette rédaction garantit que le conjoint est prioritaire, tout en prévoyant une solution de repli si celui-ci est déjà décédé.
La fiscalité de l'assurance-vie au décès est l'une des plus douces du droit français :
Versements avant 70 ans :
Versements après 70 ans :
Exemple chiffré : Monsieur a versé 200 000 € sur son assurance-vie avant 60 ans. Au moment de son décès, le contrat vaut 320 000 €. Madame (bénéficiaire) récupère 320 000 € nets, sans aucun impôt. Si c'était les enfants, ils auraient bénéficié de l'abattement de 152 500 € chacun, donc fiscalité quasi nulle également.
La donation au dernier vivant (aussi appelée donation entre époux) permet au conjoint survivant de choisir, au moment du décès, la part qu'il souhaite recevoir dans la succession. C'est un acte notarié qui élargit considérablement les options.
Sans donation au dernier vivant (régime légal) :
Avec donation au dernier vivant :Le survivant peut choisir entre 3 options :
Coût : Entre 150 € et 400 € chez le notaire. C'est dérisoire pour la sécurité apportée.
Dans la majorité des cas, le 100% en usufruit est le choix idéal pour protéger le conjoint survivant :
Exemple : Un couple possède 500 000 € de patrimoine. Monsieur décède. Madame opte pour l'usufruit universel. Elle continue à vivre dans la résidence principale, perçoit les loyers des biens locatifs, et gère les placements financiers. Les enfants ne touchent rien immédiatement, mais hériteront de la pleine propriété au décès de Madame, sans conflit ni fiscalité additionnelle.
La donation-partage permet de transmettre une partie de son patrimoine aux enfants de son vivant, tout en protégeant le conjoint survivant. C'est particulièrement utile dans les patrimoines importants (au-delà de 500 000 €).
Avantages :
Comment protéger le conjoint dans une donation-partage ?
Exemple : Un couple de 60 ans possède 800 000 € de patrimoine et 2 enfants. Ils font une donation-partage de 400 000 € (200 000 € par enfant) en nue-propriété, en se réservant l'usufruit avec réversion au survivant. Chaque enfant bénéficie de l'abattement de 100 000 € par parent, soit 200 000 € au total : fiscalité nulle. Le couple continue à percevoir les revenus des biens donnés. Au décès du premier parent, le survivant conserve l'usufruit. Les enfants ne deviennent pleins propriétaires qu'au décès du second parent.
Le démembrement de propriété (séparation entre usufruit et nue-propriété) est un outil puissant pour protéger le conjoint tout en préparant la transmission.
Rappel fiscal :
Exemple de barème (simplifié) :
Transmettre la nue-propriété jeune permet de payer moins de droits de donation et de protéger le conjoint via l'usufruit.
La prévoyance ne couvre pas seulement le décès, mais aussi les accidents de la vie : invalidité, incapacité de travail, perte d'autonomie. Ces risques sont souvent sous-estimés, alors qu'ils peuvent dévaster financièrement une famille.
Garanties essentielles dans un contrat de prévoyance :
Ces garanties sont indispensables pour protéger le conjoint et les enfants en cas de coup dur.
Les travailleurs indépendants, TNS, professions libérales sont particulièrement vulnérables : leurs revenus s'arrêtent net en cas d'arrêt de travail, et les indemnités de la Sécurité sociale des indépendants (ex-RSI) sont dérisoires.
Exemple : Un artisan de 45 ans gagne 4 500 € nets par mois. Il a un accident et ne peut plus travailler pendant 6 mois.
Coût mensuel d'une bonne prévoyance TNS : 150-250 €/mois. C'est non négociable si vous êtes indépendant et que votre famille dépend de vos revenus.
Chez ALAIA Patrimoine, nous analysons systématiquement les contrats de prévoyance de nos clients lors du bilan patrimonial gratuit, et nous constatons que 70% des indépendants sont sous-assurés.
Protéger son conjoint n'est pas une option, c'est une responsabilité. Les outils existent, ils sont accessibles, et leur coût est dérisoire face aux sommes en jeu et à la tranquillité d'esprit apportée.
Chez ALAIA Patrimoine, cabinet de gestion de patrimoine à Bordeaux, nous accompagnons des centaines de familles dans la sécurisation de leur patrimoine. Notre approche : un bilan patrimonial gratuit pour identifier vos vulnérabilités, puis un plan d'action sur-mesure combinant droit, fiscalité et assurance.
Que vous soyez en couple depuis 2 ans ou 30 ans, que vous ayez des enfants ou non, des revenus modestes ou confortables, il existe toujours des leviers pour mieux protéger votre conjoint et sécuriser votre famille.
Ne laissez pas le hasard décider. Prenez rendez-vous dès maintenant pour un bilan patrimonial gratuit - 60 à 90 minutes qui peuvent changer la vie de ceux que vous aimez.
Parce qu'on ne protège bien que ce qu'on a anticipé.

